Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Marjorie Marona & Fabio Kerche

Publicado na revista  francesa Le Droid de Vivre

 

En quelques années, le Brésil est passé d’une démocratie pleine de vitalité à l’un des pays touchés par la vague autocratique globale qui a débuté au milieu des années 1990. Les données de l’institut de recherche indépendant V-Dem (Varieties of Democracy) montrent que le Brésil est l’un des quatre pays qui ont le plus souffert de cette évolution au cours des dix dernières années. Les seuls États à être dans une pire situation sont la Hongrie, la Pologne et la Turquie. Le Brésil a régressé de 0,28 point par rapport à la mesure de 2010, sur une échelle (de 0 à 1) qui capte la proximité ou l’éloignement par rapport au modèle de la démocratie libérale. Les indicateurs mesurent l’État de droit, les libertés individuelles, la possibilité d’une contestation publique et la réalité de la compétitivité électorale. De son côté, l’ONG états-unienne Freedom House, scrutant le même phénomène, a estimé que la démocratie brésilienne a perdu jusqu´à 73 points (sur une échelle de 0 à 100) en matière d’accès aux droits politiques et aux libertés civiles.

Un crise politique profonde
Le tournant autocratique du Brésil s’est accéléré avec l’arrivée de Jair Bolsonaro à la présidence de la République en 2018. À la veille de l’élection présidentielle de cette année, les 2 et 30 octobre, le président brésilien a menacé, à l’instar de ce qu’a fait Donald Trump aux États-Unis, de ne pas accepter les résultats des élections.

Pour comprendre comment un pays qui avait gagné la bataille contre la faim, qui était devenu la sixième économie mondiale et qui organisait des élections justes, compétitives et périodiques dans un environnement de pluralisme politique et de liberté d’expression, a commencé à pencher ouvertement pour l’autoritarisme et ses conséquences violentes, il est nécessaire d’effectuer un retour en arrière dans un passé récent. L’élection de Bolsonaro en 2018 est, en fait, le résultat d’une crise politique profonde dont les contours ont été tracés par de nombreuses mains. Les dirigeants politiques et les membres de l’élite judiciaire brésilienne, sous les applaudissements des grands médias, ont encouragé une profonde déstabilisation du système politique. Ce sont ces acteurs qui ont rendu possible que l’agenda anti-corruption opère en faveur de l’antipolitique, créant ainsi un espace pour qu’un outsider, un ancien député d’extrême droite insignifiant, accède à la présidence de la République.

Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil.

Pendant la majeure partie de la période démocratique qui a commencé au milieu des années 1980, deux partis ont structuré la compétition électorale et la dynamique législative au Brésil : le Parti des travailleurs (PT) et le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). Cet équilibre a été rompu lorsque, lors des élections de 2014, le candidat battu Aécio Neves (PSDB) a remis en cause la légitimité de la réélection de Dilma Rousseff (PT), affirmant que le Parti des travailleurs était une organisation criminelle. À ce moment-là, la règle d’or des régimes démocratiques selon laquelle le perdant, gouvernement ou opposition, doit accepter le résultat des urnes, a été brisée.

Un « lavage express » qui tourne mal
La posture d’Aécio Neves et de son parti a servi de déclencheur à un blocage systématique au Congrès des initiatives du second gouvernement de Dilma Rousseff, générant une crise de gouvernabilité et une crise économique. D’énormes manifestations de rue ont encouragé les politiciens défaits ou ceux qui n’avaient pas d’influence significative à concevoir la possibilité de diriger le pays sans passer par les élections. Dilma Rousseff a subi une procédure de destitution à la légalité douteuse, soutenue et dirigée par le vice-président de la République, Michel Temer, et bénéficiant de la complaisance du pouvoir judiciaire.

Derrière les manœuvres du monde politique, la collusion de certains dirigeants et de leurs partis, il y avait un groupe de procureurs et de juges qui se sont appropriés l’agenda de la lutte contre la corruption et ont renforcé le discours de l’antipolitique. Pour les membres de l’opération Lava Jato (« lavage express »), une version tropicale des « Mains propres » italiennes, la corruption était endémique et structurelle, et les gouvernements du PT auraient fonctionné sur ces bases tout au long de leurs mandats. Lava Jato a été organisée comme une croisade contre la corruption, avec l’ancien président Lula da Silva comme cible principale.

C’est ainsi que la crise de gouvernabilité est devenue une crise de la démocratie au Brésil. Dilma Rousseff avait subi ce que beaucoup considéraient comme un véritable coup d’État parlementaire en 2016 et Lava Jato allait réussir à mettre l’ancien président Lula derrière les barreaux, l’empêchant de se présenter aux élections de 2018. Ce contexte s’est avéré être un terrain fertile pour l’émergence de candidats qui se sont présentés comme « apolitiques », « contre le système corrompu », « contre les politiciens traditionnels » ou « contre la vieille politique ». Nombre d’entre eux sont sortis vainqueurs au niveau infranational – gouverneurs et députés des États fédérés – et le Congrès national a connu son plus grand renouvellement depuis la redémocratisation du pays. Le résultat qui a eu le plus grand impact sur la démocratie brésilienne a toutefois été l’élection de Jair Messias Bolsonaro à la présidence de la République.

Misogynie, racisme et homophobie
Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil. Malgré la résilience du PT, qui a réussi à porter la candidature de Fernando Haddad au second tour et à faire élire le groupe de députés le plus important de la Chambre des députés, Bolsonaro a débarqué à la présidence de la République. Le Mouvement démocratique brésilien (MDB) et le PSDB, acteurs clés de la destitution de Dilma Rousseff et premiers partisans de Lava Jato, en ont été les plus grands perdants. La droite modérée représentée par le PSDB a été remplacée par l’extrême droite organisée autour de Bolsonaro. L’équilibre qui existait depuis la redémocratisation a été perdu.

L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme.

Comme dans d’autres cas où des dirigeants autoritaires arrivent au pouvoir par le biais d’élections, on n’a pas compris immédiatement, au Brésil, que la démocratie était en danger. L’élite économique, les secteurs de la société ayant une forte aversion envers le PT et les grands médias ont commencé à parier sur la possibilité de « dompter » Bolsonaro. Cela signifiait tolérer un discours misogyne, raciste et homophobe, tandis que la plateforme néolibérale supprimant les droits conquis par les Brésiliens les plus pauvres progressait. Les manifestations ouvertement antidémocratiques ont été tolérées ou minimisées comme si elles ne représentaient aucune menace réelle. Bolsonaro suivait pourtant à la lettre la feuille de route des populistes d’extrême droite, nouveaux dirigeants autoritaires élus dans le monde entier. Sans exactement se lancer dans une rupture institutionnelle, Bolsonaro a attaqué les dimensions fondamentales du régime démocratique : il a agressé la presse, promu un environnement favorable à la désinformation, encouragé la violence politique, prononcé des discours de haine, résisté aux contrôles constitutionnels, menacé les ministres de la Cour suprême et jeté le discrédit sur le processus électoral. Et tout cela au nom d’une prétendue majorité qu’il s’est targué de représenter. Selon le président, « les minorités doivent se soumettre », dans une conception illibérale de la démocratie représentative.

La Cour suprême au créneau
La vérité est que les institutions brésiliennes subissent une pression énorme. En termes politico-institutionnels, le Sénat fédéral présente encore une certaine résistance aux assauts autoritaires du président, mais c’est auprès de la Cour suprême (Supremo Tribunal Federal) que Bolsonaro rencontre les plus grandes difficultés. C’est cette plus haute instance du pouvoir judiciaire qui a apporté une certaine rationalité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ce sont ses juges – appelés « ministres » – qui ont fait en sorte, par exemple, que les gouverneurs puissent prendre des initiatives de distanciation sociale et de vaccination face aux défaillances du président dans la coordination de la politique de santé. C’est encore le Supremo Tribunal Federal qui a rendu possible le démantèlement du réseau de désinformation et de fake news qui alimente Bolsonaro et ses alliés dans la propagation de discours haineux et d’incitations aux mouvements antidémocratiques.

Si la Cour suprême n’est pas plus efficace dans la défense de l’État de droit démocratique, c’est parce que Bolsonaro est soutenu par le droit de veto que peuvent exercer le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, et le procureur général de la République (PGR), Augusto Aras. Ce sont eux qui contrôlent le début d’éventuels processus judiciaires pour juger les nombreux délits, de droit commun et de « responsabilité » (manquements graves à la fonction), du chef de l’exécutif. Ces processus auraient pu anticiper la fin du mandat de Bolsonaro. Au président de la Chambre des députés, le président de la République a remis le contrôle d’une partie importante du budget, construisant une alliance qui a rendu impossible l’étude de plus d’une centaine de demandes de destitution par l’Assemblée nationale. Le procureur général a été nommé par Bolsonaro à la tête du ministère public et a agi dans son intérêt dans l’attente d’une reconduction à ce poste ou d’une nomination à un poste vacant au sein de la Cour suprême. Bolsonaro s’est protégé et est parvenu à neutraliser les charges de corruption.

Un héritage de destruction
La stratégie de Bolsonaro, qui a été efficace pour éviter l’anticipation de la fin de son mandat, pourrait cependant ne pas être suffisante pour garantir sa réélection. Tous les sondages annoncent une victoire de Lula. Le doute tourne autour de la date, le 2 octobre, à l’issue du premier tour, ou le 30, au terme du second tour – l’ère des doutes sera close quand les lecteurs découvriront ce texte. C’est pourquoi les élections générales de cette année sont une chance pour la démocratie brésilienne. La perspective électorale est claire, même si le but ne sera pas facilement atteint. La bonne nouvelle est que plusieurs responsables politiques qui, dans un passé récent, ont contribué à la déstabilisation du système politique, sont désormais autour de la candidature de Lula (PT), qui s’est présenté comme la seule alternative viable à Bolsonaro et à son projet autocratique. Il ne s’agit pas seulement d’assurer la victoire des forces de gauche sur celles de droite, ou du parti A sur le parti B. Ce qui est en jeu, c’est la possibilité de remettre la démocratie sur les rails. Les principales forces politiques semblent avoir fait une lecture correcte de la dramatique situation brésilienne.

D’autre part, Bolsonaro a signifié qu’il ne quitterait pas le gouvernement de manière pacifique en cas de défaite dans les urnes. Le processus électoral s’est déroulé au Brésil dans la tension et la violence politique qu’implique la méfiance jetée sur le bon déroulement de l’élection. Les médias brésiliens ne croient pas que Bolsonaro ait, en fait, le soutien des forces armées pour mener une rupture institutionnelle.

L’inquiétude réside davantage dans le chaos social que pourrait générer une alternative dans le genre « invasion du Capitole ». En outre, Bolsonaro ferait pression, en fait, pour une forme d’amnistie. Avec la fin imminente de son mandat et la perte conséquente de ses prérogatives fonctionnelles, tout porte à croire qu’il pourrait être arrêté pour certains des crimes qui lui sont reprochés. Ainsi, une proposition a surgi dans le débat public selon laquelle tous les anciens présidents devraient automatiquement devenir sénateurs à vie, auquel cas leur immunité serait maintenue. D’un autre côté, une victoire de l’actuel président serait un désastre pour ce qui reste de démocratie brésilienne. Rien n’indique qu’à l’occasion d’un éventuel second mandat, Bolsonaro ne se conduirait d’une façon plus équilibrée et respectueuse des droits individuels.

Dans ce contexte, gagner les élections semble être le moindre des défis de Luís Inácio Lula da Silva. S’il assume le pouvoir comme le veulent les règles démocratiques, Lula n’aura pas un gouvernement facile. L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme. La gestion désastreuse de l’économie a été renforcée par le contexte de la pandémie, dont la gestion a été tout aussi tragique. Les indicateurs et la réalité de la rue annoncent une catastrophe mesurée par une croissance médiocre, une inflation et un chômage élevés, la misère et la faim. L’espoir de jours meilleurs pour le peuple brésilien se confond une fois de plus avec la défense intransigeante de la démocratie.

 

Fábio Kerche, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale de l’État de Rio de Janeiro (Unirio).

Marjorie Marona, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale du Minas Gerais (UFMG)

A Polícia Federal e a Eleição presidencial

A Polícia Federal e a Eleição presidencial

Fábio Kerche 

Publicado no Congresso em Foco

 

A cena toda foi assustadora: Roberto Jefferson (PTB), um aliado do presidente e candidato Jair Bolsonaro, reage a balas e granadas à ordem do Supremo Tribunal Federal (STF) de conduzi-lo a um presídio após romper as regras de sua prisão domiciliar – entre outros motivos, ele utilizou redes sociais para vociferar grosserias e ameaças contra a frágil democracia brasileira e suas instituições. Três agentes da Polícia Federal (PF) aparecem no vídeo divulgado pelo próprio Jefferson com um ar despreocupado indo cumprir a ordem judicial no interior do estado do Rio de Janeiro. Sem coletes à prova de balas e sem empunhar armas, subestimaram o homem branco, coisa que podemos imaginar que não fariam se fosse um homem negro. As balas e as granadas arremessadas pelo aliado de Bolsonaro, felizmente, não feriram gravemente os policiais federais.  

Outra cena divulgada por alguém próximo de Jefferson mostra um quarto agente da PF, que parece ter chegado após os colegas serem feridos,  conversando tranquilamente, e até sorrindo, com o aliado de Bolsonaro. O tal “candidato padre”, aquele que fingiu disputar à Presidência da República pelo PTB e que tinha a função de servir como escada para Bolsonaro em debates do primeiro turno, servia como testemunha. Nem o fato de Jefferson ter ferido agentes da PF parece ter constrangido o policial que, aliás, fez questão de se diferenciar de seus colegas “burocratas”.  

A postura de todos os agentes da PF parece ter sido bem diversa daquela que nos acostumamos a ver durante a Lava Jato. Primeiro porque a prisão do já preso Roberto Jefferson não foi acompanhada pela imprensa. Durante o tempo em que Moro e Dallagnol fingiam não ter lado, pudemos ver com uma frequência assustadora a imprensa chegando à casa de um político ou empresário antes dos próprios agentes cumprirem a determinação da Justiça. Segundo, é notável também a diferença de postura dos agentes da PF entre a prisão de domingo e as do período anterior. No lugar da parafernália usada por policiais na condução coercitiva de Lula, vimos tranquilos agentes sem armas aparentes, sem coletes ou roupas camufladas (aliás, por que roupas camufladas na cidade?).  

O que está acontecendo com a Polícia Federal?

A PF, ensina o professor da USP Rogério Arantes, era uma antes de 2003 e virou outra a partir dos governos petistas. Com o governo de Lula, houve um incremento de recursos, um aumento expressivo no número de integrantes e uma profissionalização da carreira. Além disso, foi durante os governos petistas que se assegurou à instituição, que é subordinada ao ministro da Justiça e ao presidente da República, o que eu e a professora da UFMG Marjorie Marona chamamos de “autonomia conjuntural”. Embora não esteja elencada na legislação, como a autonomia do Ministério Público prevista constitucionalmente, os governos petistas asseguraram grande autonomia à PF. Para demonstrar isso, basta lembrar que o ex-ministro da Justiça do governo Dilma Rousseff, José Eduardo Cardozo, deixou a Lava Jato correr solta contra o PT e seus aliados. O então chefe do chefe da PF dizia que não tinha instrumentos para interferir. 

Bolsonaro mostrou que Cardozo não colocava limites na PF porque não queria ou não podia politicamente. Há uma série de instrumentos institucionais disponíveis para que o Poder Executivo tenha alguma ingerência na PF. O atual governo, por exemplo, trocou a direção da PF diversas vezes e retirou delegados de investigações que chegavam perto do clã Bolsonaro por meio de promoções – o famoso “cair para cima”. O ex-ministro da Justiça Sergio Moro, hoje transformado em senador-assessor do presidente, saiu do governo alegando que Bolsonaro estava interferindo indevidamente na autonomia da PF. Na verdade, o problema ali é quem teria o comando do órgão. 

Há uma parte das atribuições da PF que a direção da instituição realmente tem discricionariedade menor. No seu papel de Polícia Judicial, se um juiz mandar os agentes cumprirem uma ordem de prisão, por exemplo, não cabem questionamentos. A PF apenas executa uma determinação advinda do Poder Judiciário. Mesmo nesses casos, entretanto, a força empregada, o número de agentes e outros detalhes operacionais são de decisão da própria PF, e não da Justiça. 

Por tudo isso, baseado no que reportou a imprensa nos últimos anos, é de difícil entendimento a razão do apoio quase-maciço dos agentes da PF ao presidente Bolsonaro. Mesmo após o ex-capitão ter quebrado a promessa de dar aumento salarial aos policiais e das constantes interferências na instituição, são poucas as iniciativas de dissenso vindas da corporação contra a atual administração. Talvez por compartilharem os mesmos valores de Bolsonaro, a maioria dos agentes virou as costas para Lula e para o PT depois de anos de bonança e autonomia. A pergunta é se as cenas ocorridas no último domingo, com a agressão a colegas de corporação, pode reforçar a ala minoritária que questiona o aparente consenso em torno de Bolsonaro – como os delegados que assinaram um manifesto em apoio à democracia

Atirar contra a polícia pode não somente ter confundindo o eleitor bolsonarista, mas também enfraquecido a quase-unanimidade em torno do candidato aliado de Jefferson. A PF não se mostrou “racional” nos últimos anos e apoiou aquele que enfraqueceu a instituição. Vejamos se ao menos a solidariedade com os colegas abala essa ligação.     

 

Fábio Kerche é doutor em Ciência Política pela USP e professor da Unirio. Foi pesquisador visitante na New York University e na American University e atualmente está na University of Toronto. Foi pesquisador titular da Fundação Casa de Rui Barbosa e é autor, entre diferentes publicações, do livro A Política no Banco dos Réus: a Operação Lava Jato e a erosão da democracia no Brasil, escrito em parceria com Marjorie Marona. 

 

O TSE não virou manchete: isso é uma boa notícia

O TSE não virou manchete: isso é uma boa notícia

Fábio Kerche

Publicado no Congresso em Foco

 

Uma das expectativas desta eleição presidencial – para além da vitória de Lula no primeiro turno – era a de que o Tribunal Superior Eleitoral (TSE) fosse atacado por Bolsonaro e por seus apoiadores. O presidente passou seu mandato agredindo o Poder Judiciário e, a medida que as eleições se aproximavam, dobrou a carga sobre a Justiça Eleitoral. O candidato Bolsonaro insistia em ser vago quando confrontado com a pergunta que não faria o menor sentido em uma democracia que se preze: “O senhor reconhecerá a derrota e passará a faixa presidencial para quem ganhar a corrida eleitoral”?

Como se sabe, a definição mais minimalista de democracia é aquela que diz que as eleições devem ser justas e que o derrotado deve reconhecer o resultado. Se fosse possível riscar o chão, essa seria a linha divisória entre países democráticos e países não-democráticos. E é essa característica que permite dizer que países com enormes diferenças de renda, como Dinamarca e Índia, por exemplo, possam fazer parte do mesmo grupo: países com eleições competitivas e, portanto, democráticas. 

A Justiça Eleitoral, ou os órgãos equivalentes em outras democracias, deve funcionar como um juiz de futebol. Quanto menos ele aparecer, quanto menor o número de comentários sobre o seu desempenho, melhor. Quem acompanha futebol sabe que uma das críticas que os comentaristas fazem é quando o árbitro quer “aparecer demais” ou “fala muito”. Quando ninguém lembra do juiz – e nem de sua mãe- é um sinal de que o árbitro conduziu a partida de forma correta e não interferiu no resultado.

As eleições do dia 2 de outubro aconteceram em paz. Com exceção das enormes filas no exterior e em algumas cidades no Brasil, o pleito deve ter entediado os plantonistas nos jornais. Tirando a história de um maluco que atacou uma urna a pauladas ou de um ou outro bolsonarista de camisa da seleção vendo fantasma do comunismo onde nem Marx identificaria, nada pareceu muito digno de nota. O pronunciamento de Alexandre de Moraes, o presidente do STE, foi ignorado pela mídia que preferiu -ainda bem!- acompanhar o pronunciamento do ex-presidente Lula. Observadores internacionais atestaram que o processo de votação é seguro e confiável.  

Bolsonaro disse há poucos dias que se não ganhasse a eleição no primeiro turno, esta estaria fraudada. Para justificar sua afirmação, o presidente dizia se basear no “datapovo” que mostrava de forma inequívoca que ele tinha mais apoio do que Lula. Coerente com seu desapreço pela ciência, o ex-capitão acredita que suas impressões são mais precisas que os levantamentos realizados por centros coordenados por estatísticos e cientistas sociais. Se as pesquisas não captaram a migração de votos de última hora, o datapovo também se mostrou óbviamente impreciso: Lula teve um desempenho bastante semelhante ao primeiro turno de sua reeleição em 2006, a melhor marca do PT em disputas presidenciais. Bolsonaro não levou a eleição no primeiro turno, ficou em segundo lugar (fato inédito entre presidentes que concorreram à reeleição durante a Nova República) mas não contestou como ameaçava.  

O fato de Bolsonaro não ter atacado o TSE, as urnas e o ministro Alexandre de Moraes não significa, contudo, que o presidente de extrema-direita tenha se tornado um moderado – menos ainda um democrata sincero. Parece mais crível que se trate de um cálculo estratégico: como o resultado eleitoral foi surpreendente, não interessa a Bolsonaro reclamar das urnas. Como reclamar de uma eleição que o levou ao segundo turno e que deu vitória a aliados em vários estados? A verdade é que Jair Bolsonaro, para a decepção dos democratas de todo o mundo, mesmo não sendo o favorito, se mantém vivo na disputa. E enquanto houver disputa, por mais que ele tencione as regras, ele segue jogando.  

Não se pode, no entanto, descartar uma reação contra o TSE e o processo eleitoral em caso de derrota no segundo turno por parte do candidato Bolsonaro. A pergunta sobre aceitar o resultado das urnas, infelizmente, ainda precisa estar na lista de qualquer jornalista sério que cubra as eleições. O juiz ainda pode ser manchete.     

 

Fábio Kerche é doutor em Ciência Política pela USP, professor da Unirio e membro do Observatório das Eleições INCT/IDDC. É coautor do livro “A Política no Banco dos Réus: a Operação Lava Jato e a erosão da democracia no Brasil” (ed. Autêntica).

Bolsonaro: o presidente-candidato ou o candidato-presidente?

Bolsonaro: o presidente-candidato ou o candidato-presidente?

Fábio Kerche

Publicado no Jota

 

Bolsonaro está isolado internacionalmente. Por um breve período, seu governo gozou de algum prestígio durante a administração de Trump nos Estados Unidos e do apoio de um ou outro governo autocrático ou francamente autoritário, e nada mais. Se uma imagem vale mil palavras, o vídeo feito pelo excelente jornalista Jamil Chade em um encontro do G20 em Roma no ano passado vale como uma síntese de todo um governo: Bolsonaro solitário, perdido no meio de líderes internacionais que representavam 80% da economia mundial, naquele mal-estar que todos já sentimos ao participarmos de uma festa na qual não conhecemos ninguém. Passaram-se poucos anos entre o ex-presidente que era “o cara” e o governante que parecia um inseguro adolescente precisando fazer uma prova para a qual ele não se preparou. 

Bolsonaro anda buscando reverter alguns entendimentos sobre sua administração. O mais evidente é tentar ganhar algum fôlego junto ao eleitorado feminino usando sua esposa como uma espécie de detergente de biografia após anos de declarações e atitudes misóginas. Segundo as pesquisas, os esforços ainda não foram suficientes para reverter os números francamente desfavoráveis ao ex-deputado que disse que não estupraria uma colega de legislativo porque ela “não merecia”

Na última semana, o presidente, assim como buscou fazer na questionável viagem para a Rússia às vésperas da guerra daquele país com a Ucrânia, tenta desconstruir a constatação de seu isolamento internacional. Pelo que a imprensa trouxe de notícias, o presidente foi até o velório da Rainha Elisabeth 2ª para conseguir uma foto que registrasse o ex-capitão como um estadista de destaque internacional. Contudo, como o escorpião que pegou carona com o sapo, Bolsonaro estragou com o plano: no lugar de um contido chefe de Estado prestando solidariedade a uma nação amiga, o presidente fez um discurso na sacada da residência do embaixador brasileiro para apoiadores. Jair Bolsonaro levou a disputa eleitoral para o funeral da rainha que ficou mais de sessenta anos à frente da monarquia inglesa. Um vexame.

A consequência é que mais uma vez Bolsonaro coloca a Justiça Eleitoral em uma saia justa. O presidente Bolsonaro não se contém frente ao Bolsonaro candidato. Não há nenhum presidente anterior que tenha disputado a reeleição ao cargo – Fernando Henrique Cardoso, Lula e Dilma Rousseff – que tenha usado a máquina pública sem nenhuma cerimônia como faz o ex-capitão. Embora tenham ocorrido questionamentos em outras eleições, nenhum foi sobre ações com esse grau de desfaçatez. 

O desequilíbrio na disputa pela reeleição que é estrutural – e, portanto, inevitável – ganha ares únicos pelas ações do presidente. Há uma dificuldade inerente numa disputa eleitoral em que um dos participantes é o presidente. Chefes de Estado continuam nessa posição mesmo quando tiram uns dias de folga ou quando participam de uma campanha eleitoral. Todo o aparato de assessores, segurança e transporte não podem ser abandonados durante o mandato presidencial. E é um problema para o equilíbrio da disputa, ainda mais quando o presidente não se auto-impõe limites necessários que nem sempre são expressos de forma inequívoca na legislação. 

Há leis que buscam traçar uma linha divisória entre as atividades do presidente e as do candidato. O candidato-presidente deve restituir, por exemplo, o erário público com os já referidos gastos que a locomoção e outras garantias que envolvem a segurança de um presidente da República. Bolsonaro, contudo, confunde tantos os papéis que é até difícil fazer cálculos mais ou menos fidedignos das despesas do presidente e do candidato. Bolsonaro declarou ter gastado apenas R$ 29.900 no ato político em que transformou as comemorações do 7 de setembro… 

O comício eleitoral, quer dizer, as comemorações do 7 de setembro reforçam os problemas  que o TSE tem enfrentado. Bolsonaro sabe que a Justiça Eleitoral não poderá tirar o presidente-candidato da disputa. E não é somente a falta de tempo para que um processo por abuso de poder seja levado a cabo, mas, principalmente, porque não existem condições políticas para se tirar do jogo eleitoral um chefe de Estado que está em segundo lugar nas pesquisas – o que só reforça o quão extraordinário e absurdo foi a retirada daquele que estava em primeiro lugar nas pesquisas em 2018. Bolsonaro também aposta que, em caso de vitória nas eleições, a Justiça Eleitoral não teria coragem de rever a posição de uma maioria eleitoral. O TSE não tomou essa decisão nem para a chapa Dilma-Temer no auge da perda de popularidade da presidente e em torno do quase consenso de que seu mandato deveria ser abreviado. Aliás, também não decidiu pela cassação da chapa Bolsonaro-Mourão, apesar da esperança de muitos de que isso poderia ocorrer. Bolsonaro está colocando o TSE numa posição desconfortável. 

A única saída para o ministro Alexandre de Moraes e seus colegas de Tribunal  é suspender o uso na campanha eleitoral das imagens geradas pelo presidente para ajudar o candidato Bolsonaro. A campanha de Lula, por sua vez, está contra-atacando, entrando com pedidos para impedir que o ex-capitão use os eventos e viagens pagas com o dinheiro do contribuinte para irrigar as mídias bolsonaristas. A decisão do TSE de proibir o uso das imagens do 7 de setembro na campanha é um gesto necessário e importante, mas obviamente limitado. Até a decisão ser tomada, em tempos de mídias sociais, imprensa online e TV pública a serviço do chefe do Executivo, as imagens já haviam alcançado os eleitores brasileiros e, para nosso constrangimento, os cidadãos do mundo. 

A viagem para o velório da rainha na Inglaterra – acompanhada até do cabelereiro da primeira-dama – e para discursar na ONU em Nova York foi paga no âmbito das atividades presidenciais para uma campanha eleitoral. Se isso renderá frutos para o candidato Bolsonaro, só as pesquisas e as urnas dirão. Para a história do presidente, no entanto, é mais um abuso de poder econômico e político para a ficha corrida de Bolsonaro. No momento não há muito que se possa fazer. Mas, no futuro, como ex-presidente, Bolsonaro pode ser chamado a pagar essa conta. O presidente-candidato, portanto, parece que foi para o tudo ou nada. 

 

Fábio Kerche é doutor em Ciência Política pela USP e professor da Unirio. Foi pesquisador visitante na New York University e na American University. Foi pesquisador titular da Fundação Casa de Rui Barbosa e é autor, entre diversas publicações, do livro A Política no Banco dos Réus: a Operação Lava Jato e a erosão da democracia no Brasil, escrito em parceria com Marjorie Marona. 

Os descaminhos do combate à corrupção no governo Bolsonaro: “Se alguém faz algo errado, pô, vai botar a culpa em mim?”

Os descaminhos do combate à corrupção no governo Bolsonaro: “Se alguém faz algo errado, pô, vai botar a culpa em mim?”

Marjorie Marona
Fábio Kerche*

Uma versão deste artigo foi publicado no Le Monde Diplomatique Brasil 

                    Em 2018, Bolsonaro se beneficiou eleitoralmente da agenda de combate à corrupção. A Lava Jato não apenas impediu a candidatura de Lula como também desestabilizou o sistema político, abrindo caminho para que um inexpressivo deputado chegasse à Presidência da República. Quase um mandato depois, a agenda da anti-corrupção se modificou.
Como um ilusionista, Bolsonaro desvia o foco ao repetir que em seu governo não há corrupção, quando, na verdade, o que falta é uma estrutura de controle e combate à corrupção. As denúncias atingem Bolsonaro e seus familiares mesmo antes do desembarque no Palácio do Planalto. O esquema de rachadinhas na Assembleia Legislativa do Rio persegue a clã há algum tempo. No governo, desde o primeiro ano, se acumulam. As denúncias mais pitorescas envolvem a compra de leite condensado, viagra e próteses penianas nas Forças Armadas. Mas há também acusações mais ortodoxas como as que envolveram o ministro do Turismo por suposto desvio de recursos por meio de candidaturas femininas laranja nas eleições de 2018; e as que atingiram o ministro do meio ambiente, acusado de dificultar a fiscalização ambiental e patrocinar interesses de madeireiros investigados por extração ilegal de madeira. Há, ainda, denúncias que atingiram o próprio presidente, particularmente em razão do chamado orçamento secreto, que chegou a ser objeto de investigação pela Controladoria-Geral da União (CGU) e pelo Tribunal de Contas da União (TCU).

 A catastrófica gestão da pandemia de COVID-19 fez do governo alvo de uma Comissão Parlamentar de Inquérito (CPI) no Senado da República. Irregularidades associadas às negociações para compra da vacina indiana Covaxin embasaram o pedido de indiciamento do próprio presidente e do então ministro da Saúde, Eduardo Pazzuelo. Denúncias de um esquema de propina envolvendo a compra de vacinas da AstraZeneca derrubaram o ex-diretor do Departamento de Logística do Ministério da Saúde, Roberto Ferreira Dias.

Em 2022, o Ministério da Educação (MEC), substituindo a Saúde, tornou-se o epicentro de denúncias de corrupção. Uma licitação bilionária do Fundo Nacional de Desenvolvimento da Educação (FNDE) previa a compra de ônibus escolares superfaturados e um esquema de “escolas fake” foi desvelado. O chamado Bolsolão do MEC – que levou à prisão do então ministro Milton Ribeiro – marcou, contudo, a inflexão no discurso de Bolsonaro sobre a inexistência de corrupção em seu governo. O esquema de favorecimento de prefeitos no empenho de recursos em troca de propina, intermediado por pastores supostamente autorizados por Bolsonaro, obrigou o presidente a admitir que malfeitos pipocam em seu governo, apressando-se em se desvincular dos corruptos: “Se alguém faz algo errado, pô, vai botar a culpa em mim?”

Ainda pipocam os milhos resistentes. A verdade é que o arcabouço institucional de controle e combate à corrupção foi enfraquecido ao longo desses quase quatro anos de governo, mitigando o fenômeno. Bolsonaro sabe que quando se trata de corrupção, o tapete é a serventia da casa. O ainda presidente tem atuado no desgaste da institucionalidade democrática como um todo, incluindo aí estratégias que visam a reduzir a capacidade do Estado de dar respostas às ilegalidades cometidas pelos políticos aliados do governo.

O enfraquecimento do sistema de controle e combate à corrupção é uma agenda do governo Bolsonaro que tensiona o Estado de direito. As estratégias são variadas, passando pela imposição de sigilos, assédio institucional e captura de posições de comando, por exemplo; e dirigidas tanto para os órgãos de desvelamento e prevenção quanto para os de repressão à corrupção, incluídos aí os da justiça criminal. Se no passado recente, a Polícia Federal, o Ministério Público da União e o Poder Judiciário viram reforçada sua autonomia e a discricionariedade de seus membros, sofrem sob a gestão de Bolsonaro, com intervenções sistemáticas, embora nem sempre abertamente ilegais. Aos moldes de outras democracias em crise, Bolsonaro utiliza-se da lei contra a democracia.

A relação do governo com a Polícia Federal é um bom exemplo. Nos últimos anos, Bolsonaro trocou com frequência diretores-gerais e afastou delegados de posições estratégicas por meio de promoções. Nada de ilegal, embora sinalize sua disposição para intervir na PF, onde tramitam diversas investigações contra ele, incluindo a que apura atuação “direta, voluntária e consciente” do presidente no vazamento de informações sigilosas de inquérito que examina suposto ataque hacker às urnas eletrônicas em 2018.

Vale lembrar que a PF é um órgão vinculado ao Ministério da Justiça que, embora goze de certa autonomia, está mais vulnerável às investidas – nem sempre republicanas – dos chefes do Executivo. A mesma facilidade, no entanto, Bolsonaro não encontra quando se volta para o Ministério Público e o Judiciário. Os níveis de autonomia e discricionaridade de que gozam os agentes de acusação e julgamento – promotores e magistrados – são constitucionais, de modo que as estratégias de desmonte da institucionalidade de controle e combate da corrupção, nesse ponto, tiveram de ser recalibradas.

Em face do Ministério Público Bolsonaro mobiliza aquilo que está ao seu alcance para proteger os seus interesses sem necessariamente descumprir deliberadamente com a lei e a Constituição. A indicação, e recondução, do Procurador-geral da República, que tem o monopólio da acusação criminal contra o presidente, assegura certa reserva contra investidas jurídicas em desfavor do chefe do Executivo. O presidente incentiva parcimônia do PGR em relação aos interesses do governo por meio de promessas de um novo mandato ou até de uma futura vaga no Supremo Tribunal Federal. Tem funcionado com Aras.

O STF, por outro lado, tem sido o alvo preferencial dos ataques de Bolsonaro. Ali são processadas e julgadas as ações criminais que consigam furar o bloqueio do PGR. Em tempos de Aras, o STF – que ao longo do Mensalão e da Lava-Jato havia se acostumado a jogar ao lado do Ministério Público – se vê obrigado à catimba. A atuação – muitas vezes heterodoxa – do ministro Alexandre de Moraes vem colaborando para que o STF mantenha alguma capacidade institucional para atuar menos no combate judicial à corrupção; mais, contudo, na contenção das pretensões nada republicanas de Bolsonaro.
Em face do princípio da independência judicial, resta ao presidente operar nos limites da legalidade, contorcendo a institucionalidade. A indicação de Nunes Marques e André Mendonça são os escudos do presidente. No modelo atual, os poderes individuais dos ministros são exercidos em detrimento do colegiado, o que favorece a atuação dos dois calouros para minimizar as perdas do governo. Em paralelo, Bolsonaro avança uma estratégia de mobilização de suas bases buscando exercer pressão sobre o STF: discursos inflamados e ataques pessoais a ministros são insumo para a turba enfurecida.

Às tentativas de desmonte institucional, Bolsonaro agrega a estratégia de buscar blindar seu governo do ponto de vista político. A entrega do controle do orçamento secreto para o Centrão, sob direção do presidente da Câmara dos Deputados, Arthur Lira, é o coração desse movimento. Se o PGR é responsável pelo oferecimento de denúncias no campo criminal, é o empoderado presidente da Câmara que pode autorizar o prosseguimento do processo de impeachment para crimes de responsabilidade.

O desmonte da institucionalidade do controle e combate a corrupção adensa o processo de autocratização capitaneado por Bolsonaro desde que chegou à Presidência. Também por isso, às vésperas da eleição de 2022, preocupa. Não há razão para qualquer otimismo em relação a um eventual segundo mandato. O discurso e a prática de Bolsonaro nestes últimos anos nos autorizam a prever mais ataques à institucionalidade democrática, assim como um reforço da blindagem do presidente de seu entorno em face de qualquer controle público. O presidente eleito pelo discurso anticorrupção corrompe a democracia brasileira à luz do dia.

* Marjorie Marona é professora do Departamento de Ciência Política da Universidade Federal de Minas Gerais (UFMG).

Fábio Kerche é professor do Departamento de Estudos Políticos da Universidade Federal do Estado do Rio de Janeiro (UNIRIO).

São autores do livro A Política no Banco dos Réus: a Operação Lava Jato e a erosão da democracia no Brasil (Autêntica, 2022).