Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Marjorie Marona & Fabio Kerche

Publicado na revista  francesa Le Droid de Vivre

 

En quelques années, le Brésil est passé d’une démocratie pleine de vitalité à l’un des pays touchés par la vague autocratique globale qui a débuté au milieu des années 1990. Les données de l’institut de recherche indépendant V-Dem (Varieties of Democracy) montrent que le Brésil est l’un des quatre pays qui ont le plus souffert de cette évolution au cours des dix dernières années. Les seuls États à être dans une pire situation sont la Hongrie, la Pologne et la Turquie. Le Brésil a régressé de 0,28 point par rapport à la mesure de 2010, sur une échelle (de 0 à 1) qui capte la proximité ou l’éloignement par rapport au modèle de la démocratie libérale. Les indicateurs mesurent l’État de droit, les libertés individuelles, la possibilité d’une contestation publique et la réalité de la compétitivité électorale. De son côté, l’ONG états-unienne Freedom House, scrutant le même phénomène, a estimé que la démocratie brésilienne a perdu jusqu´à 73 points (sur une échelle de 0 à 100) en matière d’accès aux droits politiques et aux libertés civiles.

Un crise politique profonde
Le tournant autocratique du Brésil s’est accéléré avec l’arrivée de Jair Bolsonaro à la présidence de la République en 2018. À la veille de l’élection présidentielle de cette année, les 2 et 30 octobre, le président brésilien a menacé, à l’instar de ce qu’a fait Donald Trump aux États-Unis, de ne pas accepter les résultats des élections.

Pour comprendre comment un pays qui avait gagné la bataille contre la faim, qui était devenu la sixième économie mondiale et qui organisait des élections justes, compétitives et périodiques dans un environnement de pluralisme politique et de liberté d’expression, a commencé à pencher ouvertement pour l’autoritarisme et ses conséquences violentes, il est nécessaire d’effectuer un retour en arrière dans un passé récent. L’élection de Bolsonaro en 2018 est, en fait, le résultat d’une crise politique profonde dont les contours ont été tracés par de nombreuses mains. Les dirigeants politiques et les membres de l’élite judiciaire brésilienne, sous les applaudissements des grands médias, ont encouragé une profonde déstabilisation du système politique. Ce sont ces acteurs qui ont rendu possible que l’agenda anti-corruption opère en faveur de l’antipolitique, créant ainsi un espace pour qu’un outsider, un ancien député d’extrême droite insignifiant, accède à la présidence de la République.

Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil.

Pendant la majeure partie de la période démocratique qui a commencé au milieu des années 1980, deux partis ont structuré la compétition électorale et la dynamique législative au Brésil : le Parti des travailleurs (PT) et le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). Cet équilibre a été rompu lorsque, lors des élections de 2014, le candidat battu Aécio Neves (PSDB) a remis en cause la légitimité de la réélection de Dilma Rousseff (PT), affirmant que le Parti des travailleurs était une organisation criminelle. À ce moment-là, la règle d’or des régimes démocratiques selon laquelle le perdant, gouvernement ou opposition, doit accepter le résultat des urnes, a été brisée.

Un « lavage express » qui tourne mal
La posture d’Aécio Neves et de son parti a servi de déclencheur à un blocage systématique au Congrès des initiatives du second gouvernement de Dilma Rousseff, générant une crise de gouvernabilité et une crise économique. D’énormes manifestations de rue ont encouragé les politiciens défaits ou ceux qui n’avaient pas d’influence significative à concevoir la possibilité de diriger le pays sans passer par les élections. Dilma Rousseff a subi une procédure de destitution à la légalité douteuse, soutenue et dirigée par le vice-président de la République, Michel Temer, et bénéficiant de la complaisance du pouvoir judiciaire.

Derrière les manœuvres du monde politique, la collusion de certains dirigeants et de leurs partis, il y avait un groupe de procureurs et de juges qui se sont appropriés l’agenda de la lutte contre la corruption et ont renforcé le discours de l’antipolitique. Pour les membres de l’opération Lava Jato (« lavage express »), une version tropicale des « Mains propres » italiennes, la corruption était endémique et structurelle, et les gouvernements du PT auraient fonctionné sur ces bases tout au long de leurs mandats. Lava Jato a été organisée comme une croisade contre la corruption, avec l’ancien président Lula da Silva comme cible principale.

C’est ainsi que la crise de gouvernabilité est devenue une crise de la démocratie au Brésil. Dilma Rousseff avait subi ce que beaucoup considéraient comme un véritable coup d’État parlementaire en 2016 et Lava Jato allait réussir à mettre l’ancien président Lula derrière les barreaux, l’empêchant de se présenter aux élections de 2018. Ce contexte s’est avéré être un terrain fertile pour l’émergence de candidats qui se sont présentés comme « apolitiques », « contre le système corrompu », « contre les politiciens traditionnels » ou « contre la vieille politique ». Nombre d’entre eux sont sortis vainqueurs au niveau infranational – gouverneurs et députés des États fédérés – et le Congrès national a connu son plus grand renouvellement depuis la redémocratisation du pays. Le résultat qui a eu le plus grand impact sur la démocratie brésilienne a toutefois été l’élection de Jair Messias Bolsonaro à la présidence de la République.

Misogynie, racisme et homophobie
Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil. Malgré la résilience du PT, qui a réussi à porter la candidature de Fernando Haddad au second tour et à faire élire le groupe de députés le plus important de la Chambre des députés, Bolsonaro a débarqué à la présidence de la République. Le Mouvement démocratique brésilien (MDB) et le PSDB, acteurs clés de la destitution de Dilma Rousseff et premiers partisans de Lava Jato, en ont été les plus grands perdants. La droite modérée représentée par le PSDB a été remplacée par l’extrême droite organisée autour de Bolsonaro. L’équilibre qui existait depuis la redémocratisation a été perdu.

L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme.

Comme dans d’autres cas où des dirigeants autoritaires arrivent au pouvoir par le biais d’élections, on n’a pas compris immédiatement, au Brésil, que la démocratie était en danger. L’élite économique, les secteurs de la société ayant une forte aversion envers le PT et les grands médias ont commencé à parier sur la possibilité de « dompter » Bolsonaro. Cela signifiait tolérer un discours misogyne, raciste et homophobe, tandis que la plateforme néolibérale supprimant les droits conquis par les Brésiliens les plus pauvres progressait. Les manifestations ouvertement antidémocratiques ont été tolérées ou minimisées comme si elles ne représentaient aucune menace réelle. Bolsonaro suivait pourtant à la lettre la feuille de route des populistes d’extrême droite, nouveaux dirigeants autoritaires élus dans le monde entier. Sans exactement se lancer dans une rupture institutionnelle, Bolsonaro a attaqué les dimensions fondamentales du régime démocratique : il a agressé la presse, promu un environnement favorable à la désinformation, encouragé la violence politique, prononcé des discours de haine, résisté aux contrôles constitutionnels, menacé les ministres de la Cour suprême et jeté le discrédit sur le processus électoral. Et tout cela au nom d’une prétendue majorité qu’il s’est targué de représenter. Selon le président, « les minorités doivent se soumettre », dans une conception illibérale de la démocratie représentative.

La Cour suprême au créneau
La vérité est que les institutions brésiliennes subissent une pression énorme. En termes politico-institutionnels, le Sénat fédéral présente encore une certaine résistance aux assauts autoritaires du président, mais c’est auprès de la Cour suprême (Supremo Tribunal Federal) que Bolsonaro rencontre les plus grandes difficultés. C’est cette plus haute instance du pouvoir judiciaire qui a apporté une certaine rationalité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ce sont ses juges – appelés « ministres » – qui ont fait en sorte, par exemple, que les gouverneurs puissent prendre des initiatives de distanciation sociale et de vaccination face aux défaillances du président dans la coordination de la politique de santé. C’est encore le Supremo Tribunal Federal qui a rendu possible le démantèlement du réseau de désinformation et de fake news qui alimente Bolsonaro et ses alliés dans la propagation de discours haineux et d’incitations aux mouvements antidémocratiques.

Si la Cour suprême n’est pas plus efficace dans la défense de l’État de droit démocratique, c’est parce que Bolsonaro est soutenu par le droit de veto que peuvent exercer le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, et le procureur général de la République (PGR), Augusto Aras. Ce sont eux qui contrôlent le début d’éventuels processus judiciaires pour juger les nombreux délits, de droit commun et de « responsabilité » (manquements graves à la fonction), du chef de l’exécutif. Ces processus auraient pu anticiper la fin du mandat de Bolsonaro. Au président de la Chambre des députés, le président de la République a remis le contrôle d’une partie importante du budget, construisant une alliance qui a rendu impossible l’étude de plus d’une centaine de demandes de destitution par l’Assemblée nationale. Le procureur général a été nommé par Bolsonaro à la tête du ministère public et a agi dans son intérêt dans l’attente d’une reconduction à ce poste ou d’une nomination à un poste vacant au sein de la Cour suprême. Bolsonaro s’est protégé et est parvenu à neutraliser les charges de corruption.

Un héritage de destruction
La stratégie de Bolsonaro, qui a été efficace pour éviter l’anticipation de la fin de son mandat, pourrait cependant ne pas être suffisante pour garantir sa réélection. Tous les sondages annoncent une victoire de Lula. Le doute tourne autour de la date, le 2 octobre, à l’issue du premier tour, ou le 30, au terme du second tour – l’ère des doutes sera close quand les lecteurs découvriront ce texte. C’est pourquoi les élections générales de cette année sont une chance pour la démocratie brésilienne. La perspective électorale est claire, même si le but ne sera pas facilement atteint. La bonne nouvelle est que plusieurs responsables politiques qui, dans un passé récent, ont contribué à la déstabilisation du système politique, sont désormais autour de la candidature de Lula (PT), qui s’est présenté comme la seule alternative viable à Bolsonaro et à son projet autocratique. Il ne s’agit pas seulement d’assurer la victoire des forces de gauche sur celles de droite, ou du parti A sur le parti B. Ce qui est en jeu, c’est la possibilité de remettre la démocratie sur les rails. Les principales forces politiques semblent avoir fait une lecture correcte de la dramatique situation brésilienne.

D’autre part, Bolsonaro a signifié qu’il ne quitterait pas le gouvernement de manière pacifique en cas de défaite dans les urnes. Le processus électoral s’est déroulé au Brésil dans la tension et la violence politique qu’implique la méfiance jetée sur le bon déroulement de l’élection. Les médias brésiliens ne croient pas que Bolsonaro ait, en fait, le soutien des forces armées pour mener une rupture institutionnelle.

L’inquiétude réside davantage dans le chaos social que pourrait générer une alternative dans le genre « invasion du Capitole ». En outre, Bolsonaro ferait pression, en fait, pour une forme d’amnistie. Avec la fin imminente de son mandat et la perte conséquente de ses prérogatives fonctionnelles, tout porte à croire qu’il pourrait être arrêté pour certains des crimes qui lui sont reprochés. Ainsi, une proposition a surgi dans le débat public selon laquelle tous les anciens présidents devraient automatiquement devenir sénateurs à vie, auquel cas leur immunité serait maintenue. D’un autre côté, une victoire de l’actuel président serait un désastre pour ce qui reste de démocratie brésilienne. Rien n’indique qu’à l’occasion d’un éventuel second mandat, Bolsonaro ne se conduirait d’une façon plus équilibrée et respectueuse des droits individuels.

Dans ce contexte, gagner les élections semble être le moindre des défis de Luís Inácio Lula da Silva. S’il assume le pouvoir comme le veulent les règles démocratiques, Lula n’aura pas un gouvernement facile. L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme. La gestion désastreuse de l’économie a été renforcée par le contexte de la pandémie, dont la gestion a été tout aussi tragique. Les indicateurs et la réalité de la rue annoncent une catastrophe mesurée par une croissance médiocre, une inflation et un chômage élevés, la misère et la faim. L’espoir de jours meilleurs pour le peuple brésilien se confond une fois de plus avec la défense intransigeante de la démocratie.

 

Fábio Kerche, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale de l’État de Rio de Janeiro (Unirio).

Marjorie Marona, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale du Minas Gerais (UFMG)

TSE na linha de frente da democracia defensiva: a flor e a náusea

TSE na linha de frente da democracia defensiva: a flor e a náusea

Marjorie Marona

Publicado no Jota

A democracia é um sistema de governança liberal baseado na pluralidade de ideias e opiniões políticas, o que pode, paradoxalmente, facilitar as atividades de grupos e indivíduos que desejam prejudicá-la ou derrubá-la justamente pelo abuso de instituições e procedimentos democráticos. O sucesso eleitoral de Bolsonaro em 2018 – e mesmo seu desempenho na disputa deste ano – é mais uma evidência de que a tolerância ilimitada em relação a atores políticos intolerantes pode ser perigoso.

Já que nenhuma das declarações machistas, racistas, homofóbicas e de incitação à violência política que Bolsonaro proferiu enquanto deputado federal foi suficiente para que soasse o alarme sobre o risco que a sua vitória poderia representar para a democracia brasileira, em 2018, à frente do governo ele sequestrou a bandeira da liberdade de expressão para destilar ódio ao mesmo tempo que ataca jornalistas, censura dados públicos e abre inquéritos contra críticos e opositores. De fato, o debate ainda mal resolvido no país sobre a liberdade de expressão foi explorado por Bolsonaro não apenas eleitoralmente; tornou-se estratégia de governo.

O mais recente relatório do Fórum Nacional pela Democratização da Comunicação (FNDC) contabilizou ao menos 110 denúncias de violações à liberdade de expressão ocorridas no Brasil sob o governo Bolsonaro. As vítimas preferenciais das tentativas de censura ou repressão são, justamente, os jornalistas, comunicadores sociais, veículos e meios de comunicação.

Dentre os autores dos atos atentatórios à liberdade de expressão 67,6% são órgãos ou agentes públicos, sendo que em 6,3% dos casos está-se diante de ataques promovidos pelo próprio presidente da República. A postura de Bolsonaro em relação à imprensa não é original; outros populistas de extrema direita também buscaram desqualificá-la e/ou censurá-la ao passo em que investiam nas plataformas digitais para proliferar mentiras, teorias conspiratórias, violência e ódio – muito ódio. É o que fazem os autocratas que chegam ao poder fazendo uso de sua liberdade de expressão e de seu direito de participar de eleições, para instituir um regime de censura e perseguição dos opositores.

Nesse cenário de erosão das democracias mundo afora a discussão sobre liberdade de expressão ganha contornos ainda mais desafiadores. A onda autocrática que desaguou no Brasil com a chegada de Bolsonaro à Presidência da República exige que se reconheça o paradoxo da tolerância, de que nos fala Karl Popper em seu “The Open Society and its enemies” (1945): a tolerância ilimitada leva ao desaparecimento da tolerância. A liberdade que a democracia demanda e consagra assenta no pressuposto da tolerância limitada. Ponto. Não por acaso, a tutela da liberdade de expressão não se estende a manifestações de ódio, às expressões violentas em razão da maneira de ser, ao estilo de vida, às crenças e às convicções de um indivíduo ou de um grupo, à discriminação de caráter religioso, racial, sexual, étnico e de classe reconhecida em discursos racistas, xenofóbicos, homofóbicos e misóginos, por exemplo. Também não estão sob a proteção da liberdade de expressão as manifestações de incitação à discriminação ou instigação à violência.

Ainda que seja um direito individual a liberdade de expressão impacta o coletivo, o que autoriza estender à discussão acerca do paradoxo da tolerância para a dimensão política, propriamente, aproximando-a das preocupações que envolvem contextos de deliberada propagação de notícias falsas e estruturação de um ecossistema de desinformação geralmente ancorado nas plataformas de mídias sociais.

A democracia não é uma missão suicida e, como tal, deve contemplar mecanismos de autodefesa. A democracia defensiva não pode admitir, por exemplo, que a defesa da liberdade de expressão dê guarida à difusão de informação falsa especialmente em um ambiente em que a fraude eleitoral passa pela distorção do processo de formação da opinião pública, como é o caso do Brasil. Arendt já alertou para o fato de que a mentira generalizada, a manipulação do sentido de realidade das pessoas, gera um ambiente de crescente desconfiança e descrença que debilita a autonomia individual a partir da qual opera a democracia liberal.

O Brasil não possui legislação específica para o combate às fake news embora algumas normas eleitorais (e não eleitorais) possam ser utilizadas no enfrentamento à desinformação. O Tribunal Superior Eleitoral (TSE) tem atuado na retirada de publicações com informações falsas das redes sociais e apostado nas parcerias que firmou com as plataformas para divulgação de conteúdos verificados sobre as eleições deste ano. Na linha de frente da democracia defensiva, o ministro Alexandre de Moraes, atual presidente do TSE, vem atuando também no Supremo Tribunal Federal (STF), pela via do inquérito das fake news e das milícias digitais que investigam o envolvimento do presidente e de seus aliados mais próximos em ataques virtuais a opositores e a instituições pela disseminação de notícias falsas, sobretudo em razão das investidas infundadas de Bolsonaro contra o próprio sistema eleitoral.

As iniciativas são tão polêmicas quanto urgentes. Sem ignorar a magnitude dos riscos que a adoção de estratégias de democracia defensiva pode ensejar – a possibilidade de “tirania judicial” talvez o mais sério deles –, urge reconhecer que a natureza hedionda dos discursos e práticas de Bolsonaro oferece gravíssimos perigos à democracia brasileira e aos direitos humanos.

Trata-se de situação excepcional e extrema que, mesmo diante do risco de apropriação judicial equivocada, autoriza o ativismo judicial que tantas vezes e tão corretamente foi criticado em face dos sucessivos governos democráticos, diante da materialização do arbítrio e da intolerância que rege as manifestações e práticas de Bolsonaro – o presidente e o candidato. Excepcional e temporária, a performance democrática militante dos ministros das cortes superiores perde toda e qualquer base de legitimidade tão logo os parâmetros mínimos de restabelecimento da normalidade democrática sejam restituídos.

Quer dizer que a defesa da tutela ativa da democracia pelas cortes só se sustenta enquanto medida de justiça sob o pressuposto de que a desigualdade (nesse caso informacional) interdita a mais tênue possibilidade de prosperar uma associação política entre cidadãos livres e iguais, baseada no respeito mútuo. E cessa tão logo a primeira flor (feia que seja) fure o asfalto, o tédio, o nojo e o ódio.

Marjorie Marona
Professora da UFMG, coordenadora do Observatório da Justiça no Brasil e na América Latina e pesquisadora do INCT-IDDC. Graduada e mestre em direito, possui doutorado em ciência política. É coorganizadora de “Democracia e justiça na América Latina: para onde vamos?” e coautora de “A política no banco dos réus: a Lava Jato e a erosão da democracia no Brasil”.

Judicialização das candidaturas no Brasil: nem todos são Cunha

Judicialização das candidaturas no Brasil: nem todos são Cunha

Marjorie Marona
Publicado no JOTA

O Tribunal Superior Eleitoral (TSE) acaba de barrar a candidatura de José Roberto Arruda (PL) a deputado federal, acolhendo, por unanimidade, o recurso do Ministério Público Eleitoral (MPE) contra a decisão do Tribunal Regional Eleitoral do Distrito Federal (TRE-DF). O TSE ainda não tem data, no entanto, para julgar a candidatura de Eduardo Cunha (PTB) também para deputado federal, por São Paulo. Cunha teve o mandato cassado pelo plenário da Câmara dos Deputados em 2016 e Roberto Arruda foi condenado pelo TJDF por improbidade administrativa, em 2009. De acordo com a legislação eleitoral, esses eventos poderiam impactar a elegibilidade de ambos, mas até aqui os desfechos são distintos. 

A análise das candidaturas às eleições é uma das muitas atribuições da Justiça Eleitoral (JE), no Brasil. Talvez a mais importante, quando se considera o impacto que pode exercer sobre a dinâmica da disputa eleitoral e sobre seu resultado. Este ano, a Justiça Eleitoral recebeu um total de 29.261 pedidos de registro de candidaturas, somados todos os cargos em disputa: presidentee vice, governador/a e vice, senador/a e suplentes, deputado/a federal, estadual e distrital. Quase 93% do total de candidaturas apresentadas à JE (27.174) foram aprovadas. Dentre as 2.087 consideradas inaptas, foram, de fato, indeferidas apenas 1.036 candidaturas – 3,5% do total. 

Embora o número de candidaturas apresentadas à JE venha aumentando eleição após eleição, os indeferimentos seguem tendência oposta: já estiveram quase na casa dos três milem 2010. O gráfico abaixo apresenta a evolução.

Gráfico 1 – Evolução da apresentação e indeferimento de candidaturas (n) na Justiça Eleitoral por eleição (2010-2022)

 

É difícil apontar uma única causa para isso. O desempenho da JE é impactado por fatores institucionais e pelo perfil dos magistrados, mas também pela dinâmica de mobilização estratégica dos tribunais que extrapola seus quadros e convida a observar fatores sócio-políticos e econômicos da própria disputa eleitoral. Vale a pena, contudo, observar os principais motivos do indeferimento e a distribuição regional, partidária e por cargos do impacto das decisões judiciais que enterram as candidaturas para levantar, pelo menos, algumas hipóteses sobre a judicialização das candidaturas no Brasil.

Em todas as regiões do país, os indeferimentos recaem sobretudo sobre as candidaturas a cargos proporcionais: 53,48% das decisões barraram candidaturas a deputado/a estadual (553) e 40,23% impediram que candidaturas a deputado/a federal vingassem (416). Trata-se, obviamente, de um volume maior de candidaturas quando comparadas às majoritárias (presidente e vice, governador/a e vice, senador/a e suplentes). Foram apresentadas em 2022, por exemplo, 10.629 candidaturas às 513 vagas para deputado/a federal e 16.737 candidaturas às 1.035 vagas para deputado/a estadual, e apenas 13 para a vaga de presidente, 224 para as 27 vagas de governador e 245 para as 27 vagas no Senado.

Ademais, os cargos em disputa não estão igualmente distribuídos no território; tampouco as candidaturas. Comparativamente, no Centro-Oeste a concorrência é mais acirrada para deputado/a federal, enquanto no Sudeste a disputa para um cargo de deputado/a e stadual se destaca como a mais competitiva do país.

Quadro 1 – Competitividade e padrão de atuação da Justiça Eleitoral por Região para os cargos de deputado/a federal e deputado/a estadual (2022)

É difícil apontar uma única causa para isso. O desempenho da JE é impactado por fatores institucionais e pelo perfil dos magistrados, mas também pela dinâmica de mobilização estratégica dos tribunais que extrapola seus quadros e convida a observar fatores sócio-políticos e econômicos da própria disputa eleitoral. Vale a pena, contudo, observar os principais motivos do indeferimento e a distribuição regional, partidária e por cargos do impacto das decisões judiciais que enterram as candidaturas para levantar, pelo menos, algumas hipóteses sobre a judicialização das candidaturas no Brasil.

Em todas as regiões do país, os indeferimentos recaem sobretudo sobre as candidaturas a cargos proporcionais: 53,48% das decisões barraram candidaturas a deputado/a estadual (553) e 40,23% impediram que candidaturas a deputado/a federal vingassem (416). Trata-se, obviamente, de um volume maior de candidaturas quando comparadas às majoritárias (presidente e vice, governador/a e vice, senador/a e suplentes). Foram apresentadas em 2022, por exemplo, 10.629 candidaturas às 513 vagas para deputado/a federal e 16.737 candidaturas às 1.035 vagas para deputado/a estadual, e apenas 13 para a vaga de presidente, 224 para as 27 vagas de governador e 245 para as 27 vagas no Senado.

Ademais, os cargos em disputa não estão igualmente distribuídos no território; tampouco as candidaturas. Comparativamente, no Centro-Oeste a concorrência é mais acirrada para deputado/a federal, enquanto no Sudeste a disputa para um cargo de deputado/a e stadual se destaca como a mais competitiva do país.

Quadro 1 – Competitividade e padrão de atuação da Justiça Eleitoral por Região para os cargos de deputado/a federal e deputado/a estadual (2022)

Os indeferimentos de candidaturas da JE, no entanto, se concentraram na região Nordeste (452), acumulando 49,3% do total de indeferimentos de candidaturas a deputado/a federal e 39,8% das vedações das candidaturas a deputado/a estadual. 

A região Centro-Oeste, que apresenta cenário altamente competitivo na disputa dos cargos de deputado/a federal sofreu baixa intervenção da JE no registro das candidaturas: do total de indeferimentos para o cargo, apenas 7,17% foram proferidos na região. O Sudeste, por sua vez, onde a disputa é quente para deputado/a estadual recebeu atenção destacada no registro das candidaturas pela JE – atrás apenas do Nordeste – acumulando 24,3% do total de indeferimentos de candidaturas a deputado/a estadual. Ao que tudo indica a concorrência eleitoral não tem qualquer impacto sobre o padrão de atuação da JE no que diz respeito ao julgamento das candidaturas.

O PROS foi o partido mais atingido pelos indeferimentos de candidaturas proporcionais da JE: 104 para deputado/a estadual e 43 para deputado/a federal. O PMB e o PRTB também tiveram baixas consideráveis nas candidaturas para deputado/a estadual. Dentre os grandes partidos, apenas PL e o PP, com 61 e 54 indeferimentos de candidaturas a deputado/a federal, respectivamente, figuram no rol dos mais atingidos. PDT, PSD, PT e Republicanos tiveram, cada um, em torno de vinte candidaturas a deputado/a federal atingidas pela JE. O PSDB, por sua vez, viu 23 candidaturas a deputado/a estadual serem indeferidas, embora apenas nove para deputado/a federal tenham sido barradas. Já o MDB teve apenas 23 candidaturas indeferidas pela JE, sendo 18 a deputado/a federal e cinco a deputado/a estadual.

Os principais motivos de indeferimento e/ou cassação das candidaturas pela JE são a ausência de requisito de registro (806), seguido pelo indeferimento de partido, federação ou coligação (198). Juntas, representam 93,66% das razões legais que subsidiaram as decisões de indeferimento e/ou cassação de candidatura. A Lei da Ficha Limpa, portanto, está longe de ser o principal motivo de indeferimento das candidaturas na Justiça Eleitoral. Esse ano, apenas 5,5% dos indeferimentos, totalizando 59 decisões, apoiaram-se naquela legislação. 

Quando se observam os motivos de indeferimento para as candidaturas de deputado/a federal e deputado/a estadual por partido político, seguem se destacando negativamente o PROS e o PRTB nos dois seguimentos de candidaturas e fundamentalmente em razão da ausência de requisito de registro e indeferimento de partido, federação ou coligação. Esses dados sugerem que os partidos políticos menos estruturados encontram maiores dificuldades no processamento adequado do registro das candidaturas. A hipótese é, portanto, a de que por serem menos profissionalizados sofrem mais com a burocracia que envolve o registro das candidaturas.

Gráfico 4 – Principais motivos de indeferimento de candidaturas (dep. est./fed.) por partido (2022)

Fonte: TSE (site Oficial)

Quando se observam apenas os motivos de indeferimento relacionados à conduta pretérita dos candidatos (Ficha Limpa, Abuso de Poder e Conduta Vedada), independentemente do cargo, o cenário é bastante diferente: Republicanos e o Solidariedade são os mais atingidos, seguidos do PRTB – que parece enfrentar dificuldades também de ordem operacional – e o PSD. Destaca-se também o PTB e o PL com três candidaturas barradas em função da Ficha Limpa, cada.

Por fim, vale a pena observar a capacidade dos partidos reagirem às decisões da JE no que diz respeito às candidaturas apresentadas. Do total de 1.036 candidaturas indeferidas pela JE, 791 seguem adiante pendendo de julgamento de recurso, o que equivale a 76,3%. Isso significa que muito provavelmente candidatos eleitos (nas urnas) poderão não assumir em razão de decisão judicial posterior. Ainda que o volume de candidaturas que chegam precariamente às urnas possa parecer inexpressivo diante do todo – apenas 2,7% – a capacidade de sustentar um processo judicial não é igual para todos/as. 

Mais da metade dos recursos (53,73%) dizem respeito às candidaturas a deputado/a estadual. Em seguida vêm os recursos contra indeferimento de candidaturas a deputado/a federal (36,54%). O PROS é o segundo partido mais combativo, respondendo por 68 recursos – atrás apenas do PCO (71), o que chega a ser curioso já que esse último não figura na lista dos mais atingidos pela atuação da JE. É interessante observar, ainda, que a Lei da Ficha Limpa, que embasa um percentual inexpressivo de indeferimentos, mobiliza um volume expressivo de recursos. Quase 15% do total de recursos impetrados dizem respeito a indeferimentos baseados naquela legislação. Isso sugere a persistência do incômodo gerado na interseção entre a agenda anticorrupção e asoberania popular.

Por fim, existem as candidaturas que foram deferidas na origem, mas pendem de decisão definitiva do TSE, em razão de recurso impetrado, geralmente, pelo MPE. Se Arruda foi retirado hoje desse grupo, Cunha segue nessa situação. Como ele, mais 22 candidatos a deputado/a federal, 31 a deputado/a estadual, quatro a governador e três ao Senado aguardam decisão definitiva da Justiça Eleitoral sobre suas candidaturas. 

Dentre os 54 candidatos ao legislativo federal que ainda lutam por autorização judicial para disputar as eleições, 5 buscam reeleição: Arthur Lira, do PP, é um deles. Aqui é briga de cachorro grande: os partidos mais tradicionais aparecem: PL (10), MDB (6), PP (6), PSD (5) e União Brasil (5) são os mais atingidos. No entanto, a judicialização das candidaturas convida a reflexões mais complexas acerca da interferência da JE na disputa e no resultado das eleições. É a estrutura partidária, que impacta no nível de profissionalização das agremiações, que parece ser o mais forte indutor da primeira vitória eleitoral de qualquer candidato, aquela que vem dos tribunais e não das urnas: o deferimento do registro de sua candidatura.

 

Marjorie Marona é professora da UFMG, coordenadora do Observatório da Justiça no Brasil e na América Latina e pesquisadora do INCT IDDC. Graduada e mestre em Direito, possui doutorado em Ciência Política. É coorganizadora de Justiça e Democracia no Brasil na América Latina: para onde vamos? e coautora de A Política no banco dos réus: a Lava-Jato e a erosão da democracia no Brasil.

 

Judicialização das Eleições: o canto das sereias

Judicialização das Eleições: o canto das sereias

Cristiana Losekann e Marjorie Marona

Publicado no JOTA

A mobilização dos tribunais não é estratégia incomum em meio a disputas políticas no Brasil. Tampouco é desconhecida daqueles que se engajam em uma disputa eleitoral. As eleições, aliás, são um campo fértil para intervenção de juízes e promotores, não apenas porque o quadro institucional reserva enorme capacidade à autoridade judicial e inúmeras oportunidades para intervenção dos juízes ao longo de todo o processo eleitoral, como também em razão dos muitos pontos de acesso e variados instrumentos jurídicos à disposição das candidaturas. 

Como consequência, quase todos os aspectos do processo eleitoral podem ser questionados judicialmente. E são. Segundo o Mural Eletrônico do Tribunal Superior Eleitoral, desde o dia 1º de agosto de 2022 mais de 56.000 decisões foram proferidas pela Justiça Eleitoral em todo o país, versando sobre os mais diversos temas. Os registros de candidatura e as prestações de conta são as questões mais contestadas judicialmente, mas as campanhas eleitorais têm sido alvo frequente da batalha judicial que as candidaturas travam entre si. De fato, qualquer campanha que se pretenda competitiva não pode prescindir de planejamento jurídico estratégico, o que não envolve apenas aspectos defensivos. Ao contrário, as candidaturas adversárias são judicialmente escrutinadas a cada etapa do processo eleitoral.

Para além de analisar os efeitos da prática da judicialização das eleições, linearmente, em termos de ganhos e perdas judiciais, convém considerar mais amplamente as dinâmicas da ação coletiva, que estão em jogo em uma disputa eleitoral. Quer dizer, o objetivo no horizonte do litigante não é simplesmente ganhar a ação judicial; ele visa a ganhar as eleições, de modo que a judicialização pode ser uma forma para atingir a vitória eleitoral. Por meio de uma ação judicial, portanto, buscar-se-ia produzir reações no eleitorado. Assim, muitas vezes, o importante é menos a reação do tribunal – e os efeitos imediatos da decisão judicial – e mais a série de consequências políticas que são produzidas quando uma ação judicial é proposta no contexto das eleições.

A litigância estratégica visa também a conquista de audiência, portanto. Em contexto eleitoral, o limite temporal imposto pelo calendário, intensifica a mobilização estratégica do judiciário. É fundamental, por exemplo, para qualquer campanha, ocupar o maior tempo possível nos veículos de comunicação, sobretudo aqueles que possuem escala nacional. E o questionamento judicial de um ato de um candidato pode ser um meio de ampliar o espaço disponível, em razão da cobertura da mídia tradicional ou da dinâmica própria das redes sociais. 

Para além da visibilidade, a judicialização pode fomentar a inserção de determinado argumento no debate público (eleitoral), porque junto com a notícia da contestação judicial, seu conteúdo é apresentado, o que possibilita a conquista de eleitores a partir da controvérsia suscitada. Esse parece ser o caso das ações que a candidatura do ex-presidente Lula (PT) tem apresentado em face da estratégia de subversão eleitoral que Bolsonaro (PL) adotou na sua campanha à reeleição. A cada ataque às instituições democráticas, a cada discurso de ódio que profere, a cada fake news que Bolsonaro dissemina, lá está seu principal adversário pronto para mobilizar a Justiça Eleitoral não apenas com o intuito imediato de que sejam retirados de circulação os produtos dos crimes contra o Estado de Direito, mas de enfatizar a postura antidemocrática e iliberal do candidato à reeleição.

Em muitos casos Lula não está só. Em face dos flagrantes abusos de poder político e econômico que a candidatura de Jair Bolsonaro (PL) incorreu por ocasião dos festejos do último 7 de setembro pelos 200 anos da independência do Brasil, Ciro Gomes (PDT) somou-se ao questionamento judicial dos atos de campanha do ainda presidente. É que as estratégias judiciais não servem só para conquistar novos eleitores. Muitas vezes, são necessárias à manutenção da posição política de oposição, no sentido de que a omissão em face de flagrante ilegalidade pode ser interpretada como fraqueza política ou até como falta de convicção acerca da questão em disputa. Ademais, o ritual processual envolve a construção de evidências e provas que alcançam um poder de convencimento importante e que podem ser usadas como um acessório fundamental para a construção de um discurso crítico acusatório. 

Eleitoralmente, evidenciar o uso da máquina pública por parte do atual presidente é importante insumo para a campanha de Lula porque coloca em xeque os esforços bolsonaristas de se distinguir do principal rival por uma suposta superioridade ética e moral. Para a campanha de Ciro Gomes, entretanto, o efeito esperado talvez extrapole as pretensões eleitorais, servindo a contestação judicial dos atos de campanha de Bolsonaro mais para comunicar publicamente sua posição política em face do tema da corrupção.

Assim é que a judicialização estratégica não é favorável a qualquer partido e seu potencial depende da posição política que o litigante ocupa no jogo. Para a campanha de Jair Bolsonaro, por exemplo, pode soar contraditório o recurso à Justiça Eleitoral quando sua principal estratégia envolve ataques sistemáticos ao Tribunal Superior Eleitoral. Não por acaso, o PL tem recorrido apenas pontualmente ao TSE.

Por fim, a própria Justiça Eleitoral tem seu desempenho, em parte, impactado por fatores exógenos, extra-institucionais. O TSE está sob enorme pressão porque as eleições deste ano não são normais: está em jogo a democracia no Brasil. Dado o modelo de governança eleitoral centrado na autoridade judicial não espanta que os ataques de Bolsonaro se dirijam, sobremaneira, aos tribunais superiores e seus ministros. O TSE, portanto, atua com o desafio de regular a disputa eleitoral ao mesmo tempo que defende sua posição institucional: se interfere demais, dá munição aos discursos bolsonaristas de parcialidade; se deixa a disputa eleitoral correr solta, arrisca submergir com a democracia brasileira. Não é propriamente o caso de amarrar-se no mastro do próprio navio, mas estar atento à sedução da judicialização estratégica não é má ideia.

 

Cristiana Losekann é doutora em Ciência Política pela UUFRGS, professora do Departamento de Ciências Sociais da Ufes e do Programa de Pós-graduação em Ciências Sociais da Ufes.

Marjorie Marona é professora da UFMG, coordenadora do Observatório da Justiça no Brasil e na América Latina e pesquisadora do INCT IDDC. Graduada e mestre em Direito, possui doutorado em Ciência Política. É co-organizadora de Justiça e Democracia no Brasil na América Latina: para onde vamos? e coautora de A Política no banco dos réus: a Lava-Jato e a erosão da democracia no Brasil.

Por que chora Flávio Bolsonaro? O dinheiro na disputa à presidência.

Por que chora Flávio Bolsonaro? O dinheiro na disputa à presidência.

Marjorie Marona

Publicado no Congresso em Foco

 

Na última semana, Flávio Bolsonaro, senador, reclamou, como coordenador da candidatura do pai à reeleição, da falta de dinheiro da campanha. Em 2018, Jair Bolsonaro se elegeu por um partido inexpressivo (PSL) em uma campanha que gastou 2,5 milhões apenas – uma ninharia perto dos quase 15 milhões que já foram gastos no atual pleito. Em 2018, o fundo eleitoral – principal fonte de recursos das campanhas – era de 1,7 bilhão, contra os quase 5 bilhões destinados às campanhas nas eleições deste ano. Há mais dinheiro à disposição e Bolsonaro está em um partido com melhores condições de captá-lo. Por que chora Flávio? 

Bolsonaro se elegeu em 2018 em uma situação bastante peculiar: apesar dos vários anos como deputado federal, surfou na onda antipolítica que começou a se formar em 2013, com as Jornadas de Junho, e ganhou força e potência com a Operação Lava Jato, a partir de 2014. A absoluta falta de controle da Justiça Eleitoral sobre o uso político-eleitoral das redes sociais, permitindo a proliferação de fake news e o fomento de um ambiente de desinformação sem precedentes no Brasil, também colaborou para a singularidade daquele pleito. Completam o quadro, a prisão do ex-presidente Lula justamente quando liderava as pesquisas eleitorais da disputa à Presidência, e o atentado que o próprio Bolsonaro sofreu, em meio a um ato de campanha em Juiz de Fora/MG. As eleições de 2018 não foram, portanto, eleições normais. Pelo menos não no que diz respeito ao peso que o dinheiro exerce sobre o desempenho dos candidatos ou, com maior precisão, aos impactos que o sistema de financiamento de campanhas pode gerar sobre os resultados eleitorais.

Como decorrência da criminalização da política que a Lava Jato fazia avançar, o STF havia, em 2015, proibido as doações de pessoas jurídicas às candidaturas. A medida não resolveu, contudo, o viés introduzido pelo poder econômico na competição eleitoral. Não houve medidas associadas de controle e combate ao caixa dois. E o teto para doação de pessoas físicas é proporcional à renda bruta do doador, privilegiando os muito ricos. Aliás, depois da lei que instituiu o fundo eleitoral em 2017, como forma de compensação pela perda da fonte de renda vetada, o autofinanciamento passou a funcionar como um modo de furar o bloqueio imposto pelas cúpulas dos partidos, empoderadas pela nova sistemática de distribuição dos recursos públicos. 

Em 2018, portanto, os recursos financeiros (públicos e privados) eram – como seguem sendo – relevantes na determinação do sucesso de uma candidatura. Contudo, outros eventos extraordinários, aleatórios ou conjunturais foram determinantes para a vitória de Bolsonaro naquela eleição. O pleito de 2022, ao contrário, reenquadra Bolsonaro em uma disputa estruturalmente dependente de recursos financeiros – como costumam ser todas as eleições no Brasil. Estruturalmente dependentes de dinheiro porque são certos aspectos do sistema eleitoral e partidário que tornam as eleições caras no Brasil. 

As eleições no Brasil são caras basicamente pela dimensão do colégio eleitoral, quer dizer, a disputa se estabelece em um vasto território e envolve um volume insano de eleitores, os quais não podem contar com os partidos políticos como filtro para sua escolha. As eleições são personalizadas: cada candidato precisa apresentar sua candidatura a cada eleitor, disputando com muitos outros que buscam fazer o mesmo. Os esforços de comunicação são imensos – a mágica para “multiplicar” a presença do candidato passa pela contratação de serviço especializado, publicidade (rádio e TV), impulsionamento de conteúdo nas redes sociais, cabos eleitorais e material de campanha, além dos necessários e bastante dispendiosos deslocamentos da campanha.

Portanto, a menos que o acaso favoreça Bolsonaro novamente, sua candidatura precisa de dinheiro para ampliar as chances de sucesso. O clã Bolsonaro não descobriu isso agora, evidentemente. Flávio, que coordena a campanha do pai à reeleição, sabe disso tão bem quanto qualquer outro político tão experiente quanto ele próprio. Não por acaso Bolsonaro se filiou ao PL (Partido Liberal) para concorrer: o partido detém a sétima maior parte do Fundo Eleitoral e integra o chamado Centrão – bloco de partidos que, sob o governo Bolsonaro, passou a controlar parcela significativa do orçamento sem qualquer tipo de controle por parte do Executivo. Filiar-se a um partido estruturado é, portanto, parte da estratégia de Bolsonaro para lançar uma candidatura competitiva. Revela, por outro lado, a consciência de que a confluência de fatores extraordinários que marcou a disputa eleitoral em 2018 dificilmente se repetiria.

É preciso ter em conta, contudo, que os custos de uma campanha não estão distribuídos igualmente entre as candidaturas. Militares e lideranças religiosas, por exemplo, costumam ter público cativo; celebridades já são bastante bem conhecidas da população – candidaturas desse tipo tendem a depender menos de recursos financeiros para ter sucesso. Concorrentes à reeleição também gozam de óbvia vantagem sobre seus adversários, pela visibilidade que o cargo lhes garante. Ademais, em eleições gerais, as alianças partidárias reforçam o potencial que candidaturas no nível subnacional têm para impulsionar a principal, à presidência da República. Tudo isso joga a favor de Bolsonaro, sem dúvida. No entanto, vários desses atributos também estão presentes na candidatura de seu principal adversário: o ex-presidente Lula, que lidera a corrida eleitoral, pelo Partido dos Trabalhadores. 

A reclamação do núcleo da campanha de Bolsonaro, de que faltaria dinheiro para sua candidatura decolar, é, portanto, da ordem das privações relativas. Quer dizer, deve ser analisada em comparação com a situação de Lula. De fato, a candidatura do ex-presidente já arrecadou o teto de 88 milhões de reais, enquanto a de Bolsonaro está na casa dos 21,8 milhões, segundo os dados do Tribunal Superior Eleitoral. Desse total, o PL aportou aproximadamente 11 milhões, o que equivale a quase 5% do total que o partido recebeu do fundo eleitoral: 213 milhões. Por outro lado, o PT aportou 66 milhões na candidatura de Lula. O partido do ex-presidente tem a segunda maior fatia do fundo eleitoral: 499 milhões. Mais de 13% foram destinados à candidatura de Lula.

Acontece que o fundo eleitoral reforçou o poder dos partidos na determinação do destino das candidaturas em razão do controle que suas lideranças exercem sobre a distribuição dos recursos. Daí porque Valdemar da Costa Neto, presidente do PL, apressou-se em responder publicamente às insinuações de Flávio Bolsonaro de que faltaria apoio do partido à candidatura de seu pai – e não apenas diretamente, senão que também pela falta de recursos que impactaria negativamente as campanhas nos estados. Segundo os dados do TSE, das 1530 candidaturas proporcionais lançadas pelo PL, apenas 713 receberam recursos do partido. E os mais afetados são os candidatos e candidatas a uma vaga na Câmara de Deputados: apenas 36% deles foram agraciados com recursos do partido.

Bolsonaro também não tem se beneficiado como gostaria dos palanques nos estados. Não obstante o centrão tenha assumido o controle de 22 bilhões do orçamento secreto, os parlamentares da base de apoio do presidente, com candidatura no nível subnacional, vacilam em apoiá-lo explicitamente. Mas Flávio deposita sua frustração na conta dos apoiares de seu pai, embora não haja razão para tal. Bolsonaro é o candidato que mais recebeu doações (recursos privados, portanto) até agora: foram 10,8 milhões de reais injetados, sobretudo, pelo agronegócio. A natureza conflitiva e dimensão partidária da falta de recursos da candidatura de Bolsonaro talvez seja uma verdade dura demais para o clã Bolsonaro, mas é certamente o aspecto mais relevante para compreender a relação entre dinheiro e eleições na atual disputa presidencial.

 

Marjorie Marona é professora da UFMG, coordenadora do Observatório da Justiça no Brasil e na América Latina e pesquisadora do INCT IDDC. Graduada e mestre em Direito, possui doutorado em Ciência Política. É coorganizadora de Justiça e Democracia no Brasil na América Latina: para onde vamos? e coautora de A Política no banco dos réus: a Lava-Jato e a erosão da democracia no Brasil.